Et à l'heure de notre mort

Aux vrais. A ceux qui l'ont vécue de l'intérieur, cette « affaire d'Algérie », qui en ont payé chaque heure et chaque erreur de leurs larmes, de leurs biens et souvent de leur sang Comment avaient-ils pu penser, ceux qui on appris à lire dans les école
des douars, mêlés aux jeune Arabes, ceux qui d'un sol aride ont fait jaillir les sources, les plantations et les usines, ceux qui depuis cent trente ans considéraient ce pays comme le leur et leurs
amis musulmans comme leurs frères, qu'un jour tout cela serait remis en question?
Qu'ils devraient apprendre à se méfier de tout et de tous, à vivre dans la terreur, pour finalement tout abandonner et se retrouver sur un quai entre deux pauvres valises nerveusement bourrées?