L'appareil policier du stalinisme

Principal accusé des procès de Moscou et victime du terrorisme de la Guépéou, Trotsky se défend avec la seule arme que n'ont pu lui retirer ni les staliniens ni les démocrates européens : la parole. Ses articles presque quotidiens qui dénoncent les falsifications staliniennes n'ont pas tant pour objectif de le disculper, lui ou sa famille et ses proches, des accusations de la Guépéou, que de démonter les rouages d'une justice inféodée au pouvoir et de révéler ainsi la dégénérescence d'un régime qui se voudrait l'héritier de la Révolution d'Octobre. N'ayant pu parvenir à discréditer Trotsky aux yeux de l'opinion publique internationale, Staline fut obligé, pour le faire taire, de le faire assassiner.