La mer retrouvée

Croyez-vous possible que, enfoui au plus profond de nous-mêmes, nous conservions le souvenir des temps préterrestre où nous étions créatures marines ? Gorsky, dans son nouveau livre, pose la question et, quand à lui, la résout. Dès mon premier contact visuel avec la dimension sous-marine, je sus de source certaine que je venais de réintégrer le monde dont j’étais issu, et auquel je n’avais au fond cessé d’appartenir. La réponse ne peut choquer ni le biologiste - nous apprenons sur les bancs de l’école que nous descendons d’une créature marine venue sur terre - ni le psychologue. De notre Mare Nostrum au vocable polynésien Moana qui signifie à la fois la mer dans toutes ses dimensions, le bleu de la profondeur et, d’abord la mer qui est notre mère, partout, toujours, les hommes ont ressenti la mer comme une entité à laquelle ils vouaient un amour, voire une vénération d’ordre religieux. Gorsky poursuit : ainsi , commença une vie nouvelle avec la mer retrouvée. Mais un écrivain est un homme de partage. Son désir de communication s’inscrit dans une autre phrase : Partir à la découverte de ce monde immergé est l’aventure la plus fascinante que l’homme puisse se proposer ici-bas...