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Collection :
Fallois
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Format :Broché
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Etat :
Occasion - Bon
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Poids :0.43 kg
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Langue :Français
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Catégories :
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En stock :1
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ISBN :9782877061063
Il ne s’agit pas d’un Décaméron ou d’un Heptaméron, mais ils sont sept, pas un de plus, qui se laissent aller à conter les uns aux autres des histoires insolites qu’ils n’oseraient pas évoquer en d’autres temps, dans d’autres lieux, parce qu’elles sont trop vieilles pour intéresser encore ceux qui se veulent au train du jour et trop déraisonnables pour être prises au sérieux par ceux qui ne voient jamais que l’apparence fugitive des choses.
Ils ne sont pas contraints par quelque peste à chercher refuge dans un lieu protégé en attendant la fin d’une épidémie. Mais c’est pourtant le lieu choisi qui les inspire quand ils obéissent de leur seule volonté à une invitation «?singulière?» de l’un d’entre eux qui se taira jusqu’à la fin. Resurgissent alors les souvenirs les plus réels et les fantasmes les plus délirants sans qu’aucun des assistants puisse se retenir de les laisser monter en lui.
Et le temps n’est pas indifférent non plus puisque cette veillée annuelle se tient pendant la nuit du solstice d’hiver, la plus longue, celle qui a toujours marqué le sommet de l’inspiration des conteurs et le milieu exact de la saison des contes qui sont d’hiver et nuit. Tout se passe comme si les personnages n’attendaient que cette nuit-là pour se libérer de toute entrave, s’évader du quotidien de leur vie, se confier mutuellement les véritables couleurs du monde qui sont les leurs. Et tant mieux si leur discours se fonde sur la déraison. L’invention de la raison est trop récente pour les tenir en bride. Ils attendront demain pour retrouver le pluriel médiocre des jours. Et tout sera réglé.
Ils ne sont pas contraints par quelque peste à chercher refuge dans un lieu protégé en attendant la fin d’une épidémie. Mais c’est pourtant le lieu choisi qui les inspire quand ils obéissent de leur seule volonté à une invitation «?singulière?» de l’un d’entre eux qui se taira jusqu’à la fin. Resurgissent alors les souvenirs les plus réels et les fantasmes les plus délirants sans qu’aucun des assistants puisse se retenir de les laisser monter en lui.
Et le temps n’est pas indifférent non plus puisque cette veillée annuelle se tient pendant la nuit du solstice d’hiver, la plus longue, celle qui a toujours marqué le sommet de l’inspiration des conteurs et le milieu exact de la saison des contes qui sont d’hiver et nuit. Tout se passe comme si les personnages n’attendaient que cette nuit-là pour se libérer de toute entrave, s’évader du quotidien de leur vie, se confier mutuellement les véritables couleurs du monde qui sont les leurs. Et tant mieux si leur discours se fonde sur la déraison. L’invention de la raison est trop récente pour les tenir en bride. Ils attendront demain pour retrouver le pluriel médiocre des jours. Et tout sera réglé.