-
Format :Broché
-
Etat :
Occasion - Bon
-
Poids :0.45 kg
-
Catégories :
-
ISBN :2262013608
Histoire de Maria Volkonski 1°) Une femme qui suit son mari exilé en Sibérie et y continue à vivre maritalement avec lui, doit partager son sort. Elle doit renoncer à tous les droits que lui donnait sa position antérieure et, de ce fait, être traitée comme une femme d’un criminel d’Etat. Les autorités ne pourront la protéger contre les insultes ou les voies de fait de la part de criminels dépravés, assurés de leur impunité au cas où ils offenseraient ou même molesteraient la femme d’un de leurs codétenus. 2°) Tout enfant né en Sibérie de l’union d’une telle femme et de son mari criminel sera inscrit sur les régistres comme serf paysan et deviendra la propriété de l’Etat. 3°) Il est interdit à cette femme de détenir bijoux ou argent. 4°) Elle perd le droit de se faire servir par des domestiques ou des serfs. 5°) Elle ne pourra jamais retourner en Russie d’Europe, même après la mort de son mari. Voilà le terrible engagement que signa en Janvier 1827 Sa Sérénissime Grandeur, la princesse Maria Volkonski, femme d’un pair, mère d’un prince, fille du général Raïevski, héros des guerres contre Napoléon. Pour avoir le droit de rejoindre son mari, convaincu d’avoir participé au complot des Décembristes et condamné aux travaux forcés en Sibérie, Maria, à vingt et un ans, cessait officiellement d’exister. Mais cette décision prise dans un élan romantique allait la révéler. Pendant près de trente ans, elle fut l’âme du petit groupe des déportés et des onze femmes qui les avaient rejoints. Elle se battit contre le désespoir, contre la maladie, contre la bureaucratie, contre l’arbitraire. Elle fonda des écoles, s’occupa de coopératives agricoles, fît bâtir le premier théâtre à l’est de l’Oural. Quand l’amnistie lui permit enfin de revenir en Europe, les Sibériens pleurèrent celle qu’ils appelaient « Notre Princesse ».

