Le grand empereur et ses automates

Voici le roman de l'ordre absolu, tel que le voulut Ts'in Chehouang ti, Premier Auguste Empereur, sur l'ensemble de l'Empire chinois, au IIIème siècle avant notre ère.
Après avoir arrêté l'Histoire en instaurant le règne de la nécessité pure et enfermé l'espace dans une grande muraille, l'Auguste Empereur veut abolir le temps. Il finit son règne entouré d'automates hydrauliques : il croit avoir ainsi prise sur les êtres. Et déjà il rêve de diriger les hommes comme on dirige des machines.
Mais il n'est peut-être lui-même qu'un pantin entre les mains de son Premier Ministre. Il meurt en voyage et, conservé dans de la glace, on continue à lui servir des plats et à prendre ses ordres comme s'il était vivant...
Non content de nous familiariser avec l'étonnante figure de ce Premier Empereur dont une récente découverte archéologique nous a permis d'admirer les soldats figés pour l'éternité, ce roman joue avec tous les miroirs de la civilisation chinoise, cruelle et raffinée, voluptueuse et conquérante, si bien que, de reflet en reflet, le présent le plus actuel de la Chine s'explique par son passé le plus reculé.