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Collection :
Fallois
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Format :Broché
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Etat :
Occasion - Bon
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Poids :0.54 kg
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Langue :Français
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Catégories :
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En stock :1
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ISBN :9782877061865
Pour la fête de Pâques, un usage largement répandu veut que l'on cache un peu partout - sans trop les dissimuler, cependant - des neufs qui sont autant de présents à découvrir. Mais il ne s'agit pas d'oeufs ordinaires. Ils sont ornés, avec plus ou moins de goût, peints de couleurs imprévues, rehaussés de motifs, qui parfois dénotent une sorte d'intention artistique, mais parfois se contentent d'une touche fort discrète. De même, certains peuvent avoir été vidés et reconstitués. Le seul principe est que soient unis ces deux traits, en apparence assez opposés, que sont le secret des cachettes et la présence de parures délibérées.
Ces textes sont bel et bien à prendre comme des neufs de Pâques. On peut les appeler des nouvelles, à cause de ces transformations et de ces parures par lesquelles j'ai cru bon de les déguiser : en fait ce sont des souvenirs, mes souvenirs, juste un peu retouchés. Le résultat est que, moi-même, je ne sais plus très bien, pour chacun de ces petits textes, où s'arrête la vérité et où commence l'imagination. C'est là un étrange aveu pour quelqu'un qui a voulu, sur les traces de Thucydide,, consacrer sa vie entière au respect de la vérité ; mais peut-être, justement, est-ce là l'explication : tout excès suppose une compensation, et l'excès de philologie peut très bien susciter le besoin de passer quelques moments aux frontières de la réalité et du rêve. Et puis qu'importe ce que j'ai cherché avec ces récits et pourquoi ils sont à présent livrés aux autres : cachés et offerts, attendant d'être trouvés. Ils ne m'appartiennent plus que par un lien secret, qui fait partie du jeu.
Ces textes sont bel et bien à prendre comme des neufs de Pâques. On peut les appeler des nouvelles, à cause de ces transformations et de ces parures par lesquelles j'ai cru bon de les déguiser : en fait ce sont des souvenirs, mes souvenirs, juste un peu retouchés. Le résultat est que, moi-même, je ne sais plus très bien, pour chacun de ces petits textes, où s'arrête la vérité et où commence l'imagination. C'est là un étrange aveu pour quelqu'un qui a voulu, sur les traces de Thucydide,, consacrer sa vie entière au respect de la vérité ; mais peut-être, justement, est-ce là l'explication : tout excès suppose une compensation, et l'excès de philologie peut très bien susciter le besoin de passer quelques moments aux frontières de la réalité et du rêve. Et puis qu'importe ce que j'ai cherché avec ces récits et pourquoi ils sont à présent livrés aux autres : cachés et offerts, attendant d'être trouvés. Ils ne m'appartiennent plus que par un lien secret, qui fait partie du jeu.