Bologne, un midi...

Salerne, Monte-Cassino, Anzio, Rome, Bologne... Ce sont presque les étapes d'un chemin de croix, que les forces britanniques montèrent, degré par degré, au cours de leur conquête de l'Italie, en laissant sur chaque marche, dans chaque ville, un peu de leur sang et beaucoup de leurs morts.
Rex et Geoff s'en sont tirés. Ils peuvent même croire qu'ils sortiront vivants de la guerre et se paient du " bon temps" à Naples pendant huit jours. Mais le destin s'amuse des humains. En revenant de permission, les deux amis sont faits prisonniers, s'évadent grâce à des partisans antifascistes et se trouvent mêlés à un extraordinaire imbroglio, une combinazzione typiquement italienne qui sentirait son mélodrame si elle n'aboutissait, en définitive, à la mort d'un homme. II est vrai qu'il s'agit d'un traître, un fasciste vendu à la Gestapo..
Si bien qu'à BOLOGNE. UN MIDI... Rex et Geoff se voient transformés en tueurs pour le compte de la résistance italienne.
Nous ne raconterons pas la suite, pour ne pas déflorer l'extraordinaire surprise finale, que Geoffrey Wagner a su nous ménager avec son talent habituel. Dans ce roman dont chaque épisode, même minime, donne une troublante impression de vécu. Geoffrey Wagner se révèle, si possible, plus romancier " encore que dans toutes ses oeuvres précédentes publiées par le FLEUVE NOIR. Et cette étourdissante aventure de guerre pourrait bien avoir été vécue, au moins en partie, par l'auteur. N'est-il pas curieux, d'ailleurs que le héros, qui est aussi le narrateur de ce roman de GEOFFREY WAGNER, s'appelle GEOFF ?
Petit mystère en marge d'un grand livre.