Bournazel le cavalier rouge

« Une trentaine de guerriers auxquels vous avez appris à tirer et à monter à cheval et avec lesquels vous faites du sport le jour du « baroud », voilà le métier d'officier tel que je le comprends. Voilà un chic métier ».
Tout Bournazel, tout son désir de servir, toute sa soif de l'action sont dans cet aveu qu'il fit un jour dans une lettre à son père. Aussi ne faut-il pas s'étonner de voir Henri de Bournazel trouver dans le jeune Maroc de 1919, le Maroc du Maréchal Lyautey, le décor idéal de ses exploits.
Il y gagnera un tel renom, sa veste rouge deviendra un tel symbole que sa seule présence suffira galvaniser ses spahis, à épouvanter ses adversaires.
Bournazel, dira-t-on, à la « baraka » - la chance - et les balles qui le touchent reviennent à battre le tireur.
Jusqu'au jour où, dans le Tafilatet, le général Giraud donne l'ordre de cesser cette bravade, de quitter cette veste rouge qui fait de Bournazel une cible trop visible.
Et ce jour-là, la « chance » tourna…