Choses vues

Le 15 décembre 1840, lors du transfert des cendres de Napoléon aux Invalides, Hugo se trouve parmi la foule ; le 22 février 1848, quand commence ce qui sera une révolution, il quitte la Chambre des pairs pour assister aux affrontements de la place de la Concorde.
Témoin de l'agonie de Balzac, dont il serre une dernière fois la main inerte, Hugo assistera à de nombreux événements. Certains sont plus personnels et, hélas, tragiques, comme la disparition précoce de sa fille aînée, Léopoldine, ou la folie d'Adèle, la cadette.
En 1887, deux ans après la mort de l'écrivain, son ami Paul Meurice puise dans ses papiers et carnets la matière d'un premier volume de Choses vues qui s'accroîtra au fil du temps.

Des Mémoires ? Plutôt une sorte de Journal, mais qui accueille des pages écrites a posteriori comme de simples notes très diverses : un ensemble de fragments où l'écrivain, souvent placé comme en retrait, nous propose, si l'on veut, sa chronique à la fois historique et intime d'un demi-siècle de boulversements.