Histoires extraordinaires

Tempérament inquiet, maladif, mais épris de rationalité, il crée dans ses contes un univers où l'horreur fantastique s'associe à la logique la plus rigoureuse. « Double assassinat dans la rue Morgue », « Le Scarabée d'or » montrent comment un esprit puissamment déductif peut venir à bout d'une énigme apparemment insoluble. Dans d'autres contes, la fantaisie hallucinante (« Une descente dans le Maelstrom ») ou morbide (« Révélation magnétique ») interfère avec des préoccupations scientifiques. Les récits les plus impressionnants sont cependant ceux où s'expriment des obsessions relevant de la psychanalyse : « Morella » (une morte revivant dans le corps de sa fille), « Ligeia » (les yeux d'une femme revivant après sa mort dans les yeux d'une autre femme).
Ces contes ont fasciné Baudelaire qui les a traduits. Ils restent les modèles classiques d'une littérature du fantastique et de l'horreur.