L'homme Robespierre

Robespierre : il suffit aujourd'hui encore que ce nom soit prononcé pour qu'un débat, souvent passionné, s'ouvre. Qui était-il, ce Maximilien Robespierre, qu'on appelait l'Incorruptible ? Contemporains, historiens, écrivains et cinéastes (récemment le Polonais Wajda) se sont tour à tour interrogés. Robespierre, un "tigre assoiffé de sang", un tyran, dont la chute, le 9 thermidor an II, marque la fin de la Terreur ou, au contraire, un homme entraîné presque malgré lui par la logique implacable de la Révolution, dont il se voulait d'abord le défenseur ?
Comment choisir entre ces images contradictoires qui sont venues peu à peu recouvrir le visage de cet avocat d'Arras, né en 1758, et qui se voua, dès 1789, à la Révolution dont il devint vite - et dont il reste, près de deux cents ans plus tard - le symbole ?
Max Gallo, en historien, en romancier, en homme politique aussi, a cherché, en suivant pas à pas l'enfant Maximilien, l'adolescent, le jeune avocat, le député aux états généraux puis à la Convention, à comprendre Robespierre de l'intérieur, pour saisir les mobiles de ce conventionnel poudré qui envoie Danton à la mort.
Cette étude psychologique du plus célèbre et du plus discuté des grands révolutionnaires fait revivre, jour après jour, la grande secousse, encore si présente, de la Révolution française.