La colline d'en face

L'automne de nos six ans. De la cour d'école à la première salle de classe, c'est un déchirement. Il a fallu abandonner la liberté des courses folles dans les bois et les champs, tout le merveilleux de l'enfance. Même si vous vous appelez « Annie Roulette, d'Aulaines », alias Catherine Paysan, et que l'institutrice, la belle obèse à la voix d'or, est votre mère, il faut vous plier à la règle.
Depuis l'entrée au . cours primaire jusqu'à sa première communion, on suit l'auteur: on entre dans sa famille, son milieu; on la voit, myope, découvrir le monde grâce à sa première paire de lunettes, apprendre à lire et à écrire avec sérieux et voracité, voyager avec ses parents jusqu'au Mans, en Mona (Renault achetée après moult sacrifices).
Tout le passé enfoui dans la mémoire resurgit grâce au talent de conteuse et à l'art d'écrivain de Catherine Paysan, dans une langue rythmée, musicale, attentive aux arbres, aux rivières... et à la colline d'en face, qui borne l'horizon de l'enfant, mais promet l'avenir.
La Colline d'en face : un remarquable tableau des moeurs en milieu agreste entre les deux guerres.