La Grande Bleue

1967. Marie n’a pas dix-huit ans et voudrait partir, pour vivre «une autre vie »que celle de ses parents installés dans la campagne franc-comtoise. Il y a Michel, ce garçon qu’elle aime au point d’avoir gravé ses initiales au cutter sur son bras, les virées en Mobylette avec la copine Delphine, le frère Ivan revenu d’Algérie inquiet et inquiétant, la perspective de l’usine, comme une promesse d’émancipation. Deux ans plus tard, Marie vit dans une HLM de Vesoul avec Michel, son mari qui travaille chez Peugeot, et leurs deux enfants.
Douze ans, dans la vie d’une femme, c’est le temps d’apprendre à vivre, de travailler dur en bravant les contremaîtres, d’élever ses enfants en tâchant de n’être pas que mère, de s’autoriser quelques rêves, de gagner son indépendance. 1967-1978 : douze années pendant lesquelles le pays bascule de l’utopie à la crise, connaît les grandes grèves ouvrières et les revendications féministes.
Roman social et récit d’apprentissage, «La Grande Bleue »est un texte puissant aux accents poétiques qui rappelle à chacun le droit d’être acteur de son existence et de son époque.