La mer à boire

Dans l'avertissement à ce roman, Michel de Saint-Pierre écrit :
"Le héros de cette histoire, Marc Van Hussel, est un mercenaire, un fauve qui a le malheur d'aimer la guerre. Il la croit féconde ; il en attend presque tout. Nous avons connu de ces jeunes hommes-là, sur qui pèse une malédiction, et qui rôdent, mufle dressé, au temps des batailles… Tel est Marc Van Hussel. Tandis qu'il s'aiguise les griffes, je le considère sans amour, mais sans haine et sans horreur : car Dieu a créé les lions, et les lions relèvent de sa justice." " Ce sont les êtres dans mon genre qu'il faut détruire, songeait Marc Van Hussel avec un petit rire intérieur…
Les êtres dangereux qui ne tiennent pas à leurs biens. Ceux qui rôdent, mufle dressé, au temps des guerres. Ceux qui flairent impudemment l'avenir et s'en emparent. Et ceux qui voudraient ouvrir le monde d'un coup de patte, comme un singe ouvre une noix, pour voir. " Extrait du livre.