Le lycéen

1965, une rentrée comme les autres.
Quatorze ans sous les marronniers.
Entre deux colles et une claque, entre réfectoire et vestiaires de gym, une heure libre et une interro, c'est la lutte des classes : chahut, triche, fauche, déprédations... Les quatre cents coups éternellement recommencés. Avec ses lunettes noires, son col de caban toujours relevé et drôle de petit sourire narquois qui ne quitte jamais ses lèvres, "le nouveau", comme on l'appelle, attire irrésistiblement la méfiance et les soupçons. Sûr que dans sa caboche ce ne sont pas les leçons qui passent et repassent, mais plutôt des coups fourrés qui se préparent.
Personnage haut en couleurs, genre "petit chose ", " affreux Jojo ", ou encore, à sa façon, un type " Grand Meaulnes des villes" : ainsi pourrait-on définir le lycéen de Bayon. Un gamin d'aujourd'hui, révolté chronique, la sensibilité à fleur de peau et le refus à vif, tout d'un bloc dans son rejet dévastateur d'une institution scolaire qui n'a pas su s'adapter aux changements de l'époque.
Racontées dans une langue drue et chatoyante, les aventures de ce Fantomas des préaux sont de tous les temps et pour tous les âges. A ce titre, Le Lycéen fait déjà partie de notre mythologie.