Le mur de la peste

Jeune et belle métisse du Cap, Andrea Malgas vit en exil à Paris. Paul, son amamt, Sud-Africain blanc, est lui aussi en exil. Il lui demande de l'épouser. Avant de prendre une décision - si elle dit oui, elle ne pourra plus retourner dans son pays - , Andrea s'en va seule en Provence repérer des lieux de tournage pour le film que prépare Paul sur la peste au Moyen-Âge. Elle se remémore son passé : l'image truculente et tragique d'un père magnifique, la pauvreté, les interdits horribles à cause de la couleur de sa peau; puis l'amour qui renverse toutes les barrières mais qui, après les plus grandes humiliations, l'oblige à fui, car ce premier amant était blanc.
À Avignon, Andrea est rejointe par Mandla, militant noir, traqué par la police d'Afrique du Sud. Ils ont suivi des chemins bien différent - la fuite, la révolte - devant l'apartheid, cette forme de peste, mais à regarder Mandla, à l'écouter, tout son amour pour son pays et les siens remonte en Andrea...
Interrogation grave et profonde devant le problème de l'engagement, Le Mur de la peste est aussi un admirable roman d'amour, dominé par Andrea : une femme libre, ardente, déchirée dans sa chair et dans sa conscience.