Les frères Bouquinquant

Portant beau et vrai bourreau des cœurs, Léon Bouquinquant croit conquérir aisément Julie, se pique au jeu devant son indifférence et finit par proposer le mariage, histoire de ne pas rester sur une défaite. Comme elle refuse encore parce qu'il n'est pas « installé » il se fait grutier sur un ponton. Cette fois il lui dit oui. Le triomphe rem-porté, il la planterait là volontiers s'il n'y avait pas le ponton. « Il faut quelqu'un là-dedans, pour cuire et astiquer. » Autant vaut Julie qu'une autre. Léon se montre vite tel qu'il est - méprisant, ivrogne et brutal. Paralysée par son inexpérience, la jeune femme ne sait pas se défendre. Cette situation irrite le frère de Léon, Pierre, violent comme lui mais toujours maître de sa force. Il se prend de tendresse pour Julie, l'incite en vain à fuir : elle a peur des difficultés de la vie. C'est elle pourtant, qui imagine d'aller se dénoncer à sa place le soir où Léon se noie au cours d'une bagarre entre les deux frères. Tout n'est pas si simple chez les gens qu'on dit simples et ce roman décrit à merveille les mouvements du cœur qui vont guider Julie et Pierre pendant la période pour eux interminable, que la jeune femme passera entre les mains de la justice.