Neige sur un amour nippon

Il y a foule au Press Club, l'hôtel qui sert de quartier général aux journalistes, quand la neige se met à tomber sur Tokyo et bloque la circulation. Pierre Randal, correspondant de guerre français en Corée, offre le lit resté disponible dans sa chambre à une infirmière américaine, Isabel Richter. Service rendu en tout bien tout honneur et fort naturel étant donné les circonstances : Randal s'irrite donc à bon droit des félicitations ironiques prodiguées le lendemain par Robert Senlis, impudent blanc-bec que son directeur lui envoie de Paris avec recommandation de faciliter ses débuts.
Les puritaines autorités américaines interprètent à leur tour l'incident de la même façon que Senlis, par qui d'ailleurs la chose s'est ébruitée. L'a-t-il fait par sottise ou par malice comme pour le scoop dont il tire à lui la gloire ? Peu importe, il est le mauvais génie qui, ligué avec la neige, pousse Randal vers l'ornière d'un mariage forcé. Or une autre femme occupe les pensées de ce dernier : Kimiko-San. Comment échapper au piège sans compromettre la carrière d'Isabel ni perdre Kimiko-San, c'est le dilemme posé à Randal dans le tumulte d'une vie de reporter sur le front de Corée et au Japon occupé, dont Neige sur un amour nippon fait revivre avec talent les intrigues et l'atmosphère.