Récits
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Collection :
Le livre de poche
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Format :
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Etat :
Occasion - Très bon
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Poids :0.26 kg
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Langue :Français
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N° :N°1957
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Années d'édition :1966
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Catégories :
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En stock :2
Près du perron se pressaient les cochers portant livrées et moustaches, les coureurs rutilants de broderies, coiffés de plumes et armés de massues, les hussards, les pages, les heiduques chargés des pelisses et des manchons de leurs maîtres, enfin tout le cortège qu'exigeaient les moeurs de cette époque. Lorsque l'on aperçut Ibrahim. un mur-mure s'éleva : Le Maure, le Maure, le Maure du tsar !
Ibrahim s'empressa de conduire Korsakov hors de la foule bariolée. Un domestique de la cour ouvrit toutes grandes les portes devant les deux jeunes gens. et ils pénétrèrent dans la salle de bal. La surprise cloua Korsakov sur place... Dans la grande pièce éclairée par des chandelles de suif brûlant d'une lueur terne dans un nuage de fumée, il aperçut des gentilshommes le cordon bleu en travers de l'épaule, des ambassadeurs, des marchands étrangers, des officiers de la garde aux uniformes verts. des maitres de navire en veste et pantalon rayé ; toute cette foule se déplaçait de long en large, au bruit incessant des cuivres. Les dames étaient assises le long des murs ; les plus jeunes étaient vêtues avec tout le luxe de la mode ; l'or et l'argent rutilaient sur leurs robes : leurs tailles étroites,, qui ressemblaient à des tiges, émergeaient des somptueux paniers : des diamants brillaient à leurs cous, à leurs oreilles, et dans leurs longues boucles. Elles se tournaient gaiement à droite et à gauche, en attendant les cavaliers et le commencement des danses.
Ibrahim s'empressa de conduire Korsakov hors de la foule bariolée. Un domestique de la cour ouvrit toutes grandes les portes devant les deux jeunes gens. et ils pénétrèrent dans la salle de bal. La surprise cloua Korsakov sur place... Dans la grande pièce éclairée par des chandelles de suif brûlant d'une lueur terne dans un nuage de fumée, il aperçut des gentilshommes le cordon bleu en travers de l'épaule, des ambassadeurs, des marchands étrangers, des officiers de la garde aux uniformes verts. des maitres de navire en veste et pantalon rayé ; toute cette foule se déplaçait de long en large, au bruit incessant des cuivres. Les dames étaient assises le long des murs ; les plus jeunes étaient vêtues avec tout le luxe de la mode ; l'or et l'argent rutilaient sur leurs robes : leurs tailles étroites,, qui ressemblaient à des tiges, émergeaient des somptueux paniers : des diamants brillaient à leurs cous, à leurs oreilles, et dans leurs longues boucles. Elles se tournaient gaiement à droite et à gauche, en attendant les cavaliers et le commencement des danses.