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Collection :
Le livre de poche
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Format :
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Etat :
Occasion - Très bon
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Poids :0.54 kg
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Langue :Français
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Catégories :
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ISBN :9782253054177
La clé qui ouvre la Révolution et qui la ferme ?
Le 15 juin 1789 l'abbé Sieyès, député du Tiers Etat de Paris, appelle les Etats Généraux à se constituer en Assemblée nationale et à proclamer la souveraineté de la Nation. Ce jour-là, l'Ancien Régime a vécu. La Révolution est ouverte.
Dix ans plus tard Sieyès, qui s'est rendu maître du Directoire, cherche une épée républicaine pour mettre fin à l'anarchie. Le général Bonaparte vient de rentrer d'Egypte. Le coup d'Etat du 18 Brumaire, leur oeuvre commune, ferme la Révolution... Mais ce Bonaparte était Napoléon.
Ainsi Sieyès eut-il l'extraordinaire destin d'être l'initiateur de la Révolution en 1789, puis son liquidateur en 1799, de jouer un rôle essentiel du premier jour jusqu'au dernier. Mais s'il est la clé de la Révolution, c'est aussi qu'elle ne peut se comprendre sans lui. Les idées qu'elle a agitées, les instruments de pensée qu'elle nous a légués, les institutions dont nous nous servons encore ont été, pour la plupart, inventés ou théorisés par lui. Et sans doute fut-il le seul intellectuel qui ait joué un rôle décisif dans l'histoire révolutionnaire.
Pourtant Sieyès est étrangement négligé par l'Histoire. C'est peut-être qu'il y occupe une place inconfortable : pour les uns prêtre renégat, régicide, devenu comte d'Empire, lui le grand pourfendeur des privilèges, pour les autres symbole du règne de la bourgeoisie, précurseur du gouvernement des notables au XIXe siècle, du gouvernement des classes moyennes au XXe...
Son mystère aussi peut avoir découragé l'Histoire. Sa vie de prêtre avant la Révolution, sa vie dissimulée sous la Convention, ses complots, ses coups d'Etat, sa longue retraite gardent beaucoup de secrets. On ne sait rien ou presque de sa vie privée. Son physique même semble incertain. Venu au terme de sa vie, Sieyès refusa de se justifier, s'enfermant dans ce qu'il appelait son silence philosophique. « A quoi bon ! Notre oeuvre se suffit à elle-même. » Sieyès n'a pas voulu servir sa propre mémoire. Il s'est cru au-dessus de la postérité.
Aurait-elle pris sa revanche ?
Le 15 juin 1789 l'abbé Sieyès, député du Tiers Etat de Paris, appelle les Etats Généraux à se constituer en Assemblée nationale et à proclamer la souveraineté de la Nation. Ce jour-là, l'Ancien Régime a vécu. La Révolution est ouverte.
Dix ans plus tard Sieyès, qui s'est rendu maître du Directoire, cherche une épée républicaine pour mettre fin à l'anarchie. Le général Bonaparte vient de rentrer d'Egypte. Le coup d'Etat du 18 Brumaire, leur oeuvre commune, ferme la Révolution... Mais ce Bonaparte était Napoléon.
Ainsi Sieyès eut-il l'extraordinaire destin d'être l'initiateur de la Révolution en 1789, puis son liquidateur en 1799, de jouer un rôle essentiel du premier jour jusqu'au dernier. Mais s'il est la clé de la Révolution, c'est aussi qu'elle ne peut se comprendre sans lui. Les idées qu'elle a agitées, les instruments de pensée qu'elle nous a légués, les institutions dont nous nous servons encore ont été, pour la plupart, inventés ou théorisés par lui. Et sans doute fut-il le seul intellectuel qui ait joué un rôle décisif dans l'histoire révolutionnaire.
Pourtant Sieyès est étrangement négligé par l'Histoire. C'est peut-être qu'il y occupe une place inconfortable : pour les uns prêtre renégat, régicide, devenu comte d'Empire, lui le grand pourfendeur des privilèges, pour les autres symbole du règne de la bourgeoisie, précurseur du gouvernement des notables au XIXe siècle, du gouvernement des classes moyennes au XXe...
Son mystère aussi peut avoir découragé l'Histoire. Sa vie de prêtre avant la Révolution, sa vie dissimulée sous la Convention, ses complots, ses coups d'Etat, sa longue retraite gardent beaucoup de secrets. On ne sait rien ou presque de sa vie privée. Son physique même semble incertain. Venu au terme de sa vie, Sieyès refusa de se justifier, s'enfermant dans ce qu'il appelait son silence philosophique. « A quoi bon ! Notre oeuvre se suffit à elle-même. » Sieyès n'a pas voulu servir sa propre mémoire. Il s'est cru au-dessus de la postérité.
Aurait-elle pris sa revanche ?