Mon vieux Lessay

« Toute l'histoire de Lessay, si elle pouvait être écrite, se résumerait dans la lutte de l'homme et de la Lande, un duel épique, qui dure depuis huit siècles et n'est pas fini », écrit Desdevises du Dézert. La Lande a ses légendes ; les fées y dansent en rond sur la bruyère. Les moulins à vent permettaient autrefois de se guider, comme ceux de Cartot, de Pissot, des Catillons... Au siècle dernier, Birmingham y avait bâti un château, près du Buisson. C'est grâce à la ténacité des paysans que les cultures ont remplacé la bruyère.
Fondée en 1060 par Richard Turstin Halduc, seigneur de La Haye-du-Puits, l'abbaye fut construite au bord de l'Ay, au passage des marais. Elle fut vendue comme bien national au district de Carentan, en 1790.
Au milieu du XIXe siècle, Lessay avait gardé sa physionomie ancienne : « Les maisons avaient bon air ». Son marché passait pour le plus important et le mieux achalandé de la contrée. Créée par les moines au Xe siècle, la foire du 12 septembre était le plus grand marché de chevaux de toute la Manche. Le bourg ne suffisait pas à loger tous les visiteurs qui louaient les chambres à prix d'or.
Né à Lessay, Desdevises du Dézert, un « enfant du pays », est resté très attaché à son village natal. Il propose au lecteur une charmante promenade à travers le temps et offre un panorama complet de son histoire et de celle de ses habitants