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Collection :
Présence Africaine
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Etat :
Occasion - Très bon
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Poids :0.16 kg
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Langue :Français
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Catégories :
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En stock :1
Sœur Marie-Gertrude, « Franciscaine africaine de Kolwezi », tient son journal, du 28 mai au 29 juin, dans une période particulièrement dramatique.
Plus proche de Marthe que de Marie – elle n’est pas une version féminine de Pierre Landu –, elle fait le récit d’une désintégration : désintégration de la communauté divisée à propos de la guerre civile, désintégration de sa foi ou, tout au moins, interrogation douloureuse sur sa place au sein de cette communauté. Mais elle assume son destin car elle entend rester fidèle aux vœux prononcés jadis comme à l’exigence de solidarité que représente son travail d’infirmière auprès des malades et des blessés et, au terme de son parcours, elle se retrouve seule face à une mort ignominieuse.
C’est là peut-être l’essentiel. Car ce que paraît ici suggérer V.Y. Mudimbe, c’est qu’il y a toujours, pour chaque individu, une dimension strictement privée dans la religion, y compris quand celle-ci a été importée.
L’héroïne a beau savoir qu’elle est « la petite négresse du groupe » et qu’elle porte le poids d’un « péché collectif », elle n’en affirme pas moins son droit à la sincérité et un génie qui lui est propre et qui fait de ce récit écrit avec une exemplaire sobriété le « roman des sans-pouvoir et des saints ».
Plus proche de Marthe que de Marie – elle n’est pas une version féminine de Pierre Landu –, elle fait le récit d’une désintégration : désintégration de la communauté divisée à propos de la guerre civile, désintégration de sa foi ou, tout au moins, interrogation douloureuse sur sa place au sein de cette communauté. Mais elle assume son destin car elle entend rester fidèle aux vœux prononcés jadis comme à l’exigence de solidarité que représente son travail d’infirmière auprès des malades et des blessés et, au terme de son parcours, elle se retrouve seule face à une mort ignominieuse.
C’est là peut-être l’essentiel. Car ce que paraît ici suggérer V.Y. Mudimbe, c’est qu’il y a toujours, pour chaque individu, une dimension strictement privée dans la religion, y compris quand celle-ci a été importée.
L’héroïne a beau savoir qu’elle est « la petite négresse du groupe » et qu’elle porte le poids d’un « péché collectif », elle n’en affirme pas moins son droit à la sincérité et un génie qui lui est propre et qui fait de ce récit écrit avec une exemplaire sobriété le « roman des sans-pouvoir et des saints ».