Le piège de Suez

A l'aube du 5 novembre 1956, des parachutistes français et anglais sont largués sur Port-Saïd et Port-Fouad. Ils forment l'avant-garde d'un corps expéditionnaire qui a pour mission la conquête du canal de Suez nationalisé par le gouvernement égyptien le 26 juillet pré-cédent. Depuis quelques jours déjà, une force israélienne a réussi à travers le Sinaï une percée rapide qui lui permet d'approcher le canal par l'est.
Mais Français, Anglais et Israéliens subissent tout à coup une extraordinaire pression internationale (ultimatum soviétique, « conseils » pressants des Etats-Unis, manœuvres financières, condam-nations successives des Nations-Unies). Dans l'intérêt de la paix mondiale, Londres et Paris, imités par Israël, décident de cesser 1e feu.
Un tel enchaînement d'événements surprenants et contradictoires entraîne, parallèlement à l'action des troupes, une bataille diploma-tique extrêmement complexe où s'affrontent d'immenses intérêts.
Henri Azeau démonte avec minutie les rouages de cette extra-ordinaire « affaire ». Mais au-delà du canal, de Nasser, des divisions du monde arabe, de la jeune puissance d'Israël, du raidissement franco-anglais, du jeu soviétique et des contradictions américaines, c'est tout un siècle d'intrigues au Moyen-Orient qui se révèle dans cette analyse spectrale.